Le Soleil interview with Brian Bell - November 22, 1996

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Publication Le Soleil
Interviewee Brian Bell
Interviewer Philippe Kezzonico
Date November 22, 1996
Title Weezer a pris un coup de vieux
Format Print
External link Via BAnQ Numérique
Associated concert Weezer concert: 11/23/1996
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Weezer a pris un coup de vieux
Author: Philippe Kezzonico (Le Soleil)
Published: November 22, 1996


L'arrivée de Weezer - a eu l'effet d'une bouffée d'air frais en 1994. Une chanson pop irréprochable (Buddy Holly) appuyée par une vidéo fabuleuse ont propulsé le groupe vers les sommets des palmarès où ils ont placé trois chansons de leur éponyme compact.

Deux ans plus tard, la surprise étant dissipée, Weezer semble avoir pris un coup de vieux et de sérieux. Certes, Pinkerton comprend une foule de titres mélodiques à souhait, soutenus par de bonnes guitares, quoique moins présentes qu'il y a deux ans. Mais on sent que l'énergie s'est amoindrie et que l'objectif de réalisation n'est pas le même.

«Le premier disque, c'était essen- tiellement notre démo, confirme le guitariste Brian Bell en provenance de Cincinnati où le groupe poursuit la première partie de sa tournée nord-américaine qui s'arrêtera au Métropolis, demain. Pour Pinkerton, le travail a été complètement différent. Rivers (Cuomo) s'est présenté en studio avec ses compositions et, après quelques séances de pratique, on a enregistré le tout, mais en trois sessions distinctes en raison de son horaire.»

Cuomo a partagé un tant soit peu le travail d'écriture, notamment avec Patrick Wilson (batterie), sur le premier disque. Mais pour Pinkerton, il a pris tout le plancher. Décision de groupe?

«Tu connais l'expression "trop de cuisiniers dans la cuisine"? Eh bien, c'est exactement ça.» - Tu n'as pas l'impression que l'on va va dire que Weezer est le groupe d'un seul homme? «Weezer, c'est indiscutablement le groupe de Rivers.» - Si vous êtes à l'aise avec ça... «Je n'ai pas dit ça.» - Alors...

«Écoute. Si nous étions contre ce principe, nous ne serions pas ensemble. Nous avons d'autres projets à l'extérieur du groupe. Et puis, ce n'est pas parce que nous ne sommes pas impliqués dans l'écriture que nous n'avons pas notre mot à dire pour le reste.»

Pour Pinkerton donc, Rivers Cuomo a voulu raconter une histoire - la sienne - au point où les dix titres présents sont livrés dans l'ordre chronologique de composition, hormis deux inversions.

«On (sic) a voulu avoir un fil conducteur, ce qui n'était pas le cas du premier disque. C'est ce qui explique la ballade acoustique qui clôt l'album, une belle façon de mettre un terme à notre salade.»

En raison de la plume affûtée de son leader, Weezer avait plein d'autres chansons à sa disposition qui feront l'objet d'un compact d'inédits sous peu. Le titre n'est pas encore déterminé, mais le groupe espère qu'il ne causera pas autant d'ennuis que Pinkerton.

En intitulant leur nouvel album avec le nom d'un personnage de l'opéra Madame Butterfly, les gars de Weezer voulaient tirer un coup de chapeau à une autre culture, mais ils ne pensaient pas avoir des ennuis juridiques.

«L'album n'était pas lancé qu'on avait une mise en demeure de la compagnie de sécurité américaine du même nom, note Bell. On n'a jamais su comment ils ont appris que notre disque allait se nommer Pinkerton. Leurs avocats ont déposé la mise en demeure au bureau de notre compagnie de disques qui a envoyé les siens débattre de la cause en cour. On a gagné après deux jours, mais je n'en reviens pas encore. De toute façon, les poursuites judiciaires, c'est maintenant un sport national en Californie.»


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